
Zak Starkey : héritier du rock ou musicien caméléon au service des géants ?
Fils d’une légende, batteur dans l’ombre des plus grands, Zak Starkey est un cas d’école dans l’univers du rock. À la croisée des héritages et des rencontres fulgurantes, il incarne une figure rare : celle du musicien qui, sans voler la vedette, imprime sa patte avec une précision redoutable. Alors, héritier naturel d’un trône rythmique ou artisan discret capable de s’adapter à tous les décors ? La vérité est sans doute quelque part entre les deux, là où les baguettes dansent au rythme de l’histoire du rock.
Zak n’a pas simplement grandi avec un poster des Beatles dans sa chambre : il est le fils de Ringo Starr. Pourtant, il n’a jamais tenté de marcher dans les traces exactes de son père. Très tôt, il forge sa propre voie, à coups de fûts bien sentis et de collaborations judicieusement choisies. Il n’a pas emprunté la voie facile du népotisme, préférant la scène aux projecteurs, la sueur des tournées aux studios dorés.

The Who - Sensation The Story Of Tommy


The Who - Tommy Live At The Royal Albert Hall


The Who - Live At The Isle Of Wight Festival 2004

Ce qui frappe, c’est sa capacité à se fondre dans des univers contrastés. Zak Starkey ne joue pas « avec » un groupe, il joue « dans » le groupe, comme s’il en avait toujours fait partie. Son jeu de batterie, précis, explosif mais jamais démonstratif, s’adapte avec une fluidité étonnante aux exigences des géants qu’il accompagne. Voici quelques noms avec lesquels il a laissé son empreinte :
- The Who : Il prend le relais de Keith Moon avec une énergie qui respecte l’esprit originel sans tomber dans l’imitation.
- Oasis : Dans la période post-« Definitely Maybe », il apporte une assise rythmique plus mature, sans écraser le style britpop.
- Johnny Marr : Il accompagne l’ex-guitariste des Smiths avec une sobriété élégante, laissant l’espace nécessaire aux mélodies ciselées.
- Paul Weller : Dans un registre plus soul et introspectif, il montre une autre facette de son jeu, plus feutrée.
- Les Who en tournée : Sur scène, il devient le moteur d’un groupe qui carbure à la nostalgie mais refuse de rouiller.
Ce parcours, loin d’être linéaire, dessine le portrait d’un musicien capable de lire les intentions d’un morceau comme on lit entre les lignes d’un roman. Pour mieux comprendre l’étendue de sa palette, voici un tableau qui met en lumière ses collaborations majeures :
Artiste / Groupe | Période | Rôle | Particularité du style | Albums / Tournées notables |
---|---|---|---|---|
The Who | Depuis 1996 | Batteur principal | Puissance, fidélité à l’esprit Moon | « Endless Wire », tournées mondiales |
Oasis | 2004 – 2008 | Batteur de tournée et studio | Groove massif, retenue maîtrisée | « Don’t Believe the Truth », « Dig Out Your Soul » |
Johnny Marr | Années 2010 | Collaborateur live | Jeu subtil, mise en valeur des guitares | Concerts en Europe et UK |
Paul Weller | Années 1990 | Batteur en studio | Minimalisme et finesse | « Stanley Road » sessions |
Ringo Starr’s All-Starr Band | Épisodique | Invité spécial | Clin d’œil familial, jeu détendu | Performances ponctuelles |
Zak Starkey n’est pas qu’un « fils de ». Il est devenu, avec le temps, un véritable passeur de rock, capable de faire le lien entre les générations sans jamais tirer la couverture à lui. Il ne cherche pas à briller seul : il amplifie, il soutient, il propulse. Son talent réside dans cette humilité virtuose, rare dans un milieu souvent avide de projecteurs.
Alors, héritier ou caméléon ? Peut-être un peu des deux. Ce qui est sûr, c’est que chaque coup de baguette de Zak est une signature, un trait d’union entre les époques, les styles et les icônes. Une présence indispensable dans l’orchestre silencieux des grands du rock.
Quand l’adaptation devient un art : Zak au service de la musique
Quand on porte le nom Starkey, et qu’on a pour parrain un certain Keith Moon, on ne s’étonne plus de voir des baguettes apparaître dans les mains dès l’enfance. Zak Starkey, fils du légendaire batteur des Beatles, a très vite tracé sa propre voie, entre héritage familial et soif d’indépendance musicale. Mais alors, est-il l’ombre fidèle des géants ou un maître de l’adaptation, capable de sublimer chaque projet sans jamais s’y dissoudre ?
À première vue, difficile de ne pas voir en lui un héritier du rock. La batterie, il l’a apprise sans passer par l’école, en observant, en écoutant, en mimant. À 12 ans, il avait déjà assimilé l’énergie brute de Moon et la finesse rythmique de son père. Pourtant, Zak ne s’est jamais contenté d’un nom ou d’un style. Il a préféré l’immersion dans des univers variés, jouant tour à tour pour des groupes aux identités bien trempées, sans jamais trahir leur ADN.

The Oasis Revolution


Oasis-Some Might Say-30th Anniversary Edition


Oasis Tropical 33cl (pack de 24)

Ce qui impressionne, c’est sa capacité à se fondre dans des formations mythiques sans s’effacer. Il ne cherche pas à voler la vedette, mais à servir la musique avec une efficacité redoutable. Que ce soit sur scène ou en studio, il insuffle une énergie qui colle parfaitement à chaque ambiance, sans jamais sombrer dans la caricature ou la répétition.
Voici quelques exemples marquants de son parcours caméléon :
- The Who : Il reprend le flambeau de son parrain avec une intensité maîtrisée, sans copier, mais en respectant l’esprit explosif du groupe.
- Oasis : Il apporte une assise solide et nerveuse à une période charnière du groupe, contribuant à leur évolution sonore.
- Johnny Marr : Il accompagne l’ex-guitariste des Smiths avec une sobriété élégante, laissant toute la place à la mélodie.
- The Healers (avec Ian Brown) : Il explore un son plus expérimental, flirtant avec le psychédélisme et l’électro.
- SSH (son propre projet) : Il s’offre un terrain de jeu libre, où il peut exprimer pleinement sa vision musicale.
Son jeu ne se limite pas à la frappe. Il sait quand accélérer, quand suspendre, quand laisser respirer un morceau. Cette intelligence musicale, il l’a forgée au fil des collaborations. Et si l’on regarde son parcours de plus près, une constante se dessine : la fidélité à l’instant présent, à l’émotion du morceau, à l’âme du groupe.
Projet | Période | Rôle | Style musical | Particularité |
---|---|---|---|---|
The Who | Depuis 1996 | Batteur live et studio | Rock classique, hard rock | Transmission directe de l’esprit Moon |
Oasis | 2004 – 2008 | Batteur studio et live | Britpop, rock alternatif | Son puissant et carré, ancrage rythmique |
Johnny Marr | Années 2000 | Session drummer | Indie rock | Jeu discret, au service des guitares |
The Healers | Début des années 2000 | Batteur | Rock psychédélique | Exploration sonore et liberté rythmique |
SSH | Années 2010 – aujourd’hui | Leader, compositeur | Fusion, rock expérimental | Projet personnel, expression totale |
Zak Starkey n’est ni prisonnier de son héritage, ni simple exécutant. Il est l’allié des géants, celui qu’on appelle quand on veut que ça sonne juste, fort, vrai. Et dans ce monde où le rythme peut tout changer, il est bien plus qu’un batteur : il est un passeur de feu, un bâtisseur de groove, un artisan du rock au long cours.
Une légende discrète, mais essentielle
Quand on s’appelle Starkey et qu’on a grandi dans les coulisses des tournées de l’un des groupes les plus influents de l’histoire, le destin semble déjà écrit. Fils de Ringo Starr, batteur des Beatles, Zak Starkey n’a pourtant jamais cherché à se cacher derrière un patronyme légendaire. Il a choisi une autre voie : celle du jeu, du groove, de la fidélité à l’instant. Plutôt que de se figer dans un héritage, il s’est glissé dans les peaux les plus variées, comme un caméléon du rock, toujours prêt à servir la musique avant tout.
Ce qui frappe chez lui, c’est cette capacité rare à fusionner avec les groupes qu’il rejoint. On ne l’embauche pas pour sa célébrité de naissance, mais pour sa frappe à la fois explosive et précise, son sens du tempo, et cette manière de faire respirer un morceau sans jamais voler la vedette. Il n’est pas un simple accompagnateur : il devient une pièce maîtresse, discrète mais indispensable.
Des studios aux stades, Zak a tissé une toile impressionnante de collaborations. Plutôt que de s’installer dans un seul fauteuil, il a préféré multiplier les expériences, comme pour repousser les limites de son propre jeu. Et chaque fois, il a su s’adapter, sans jamais se diluer. Il incarne cette génération de musiciens capables de porter un héritage tout en le réinventant.
Voici un aperçu des groupes et artistes avec lesquels il a marqué les esprits :
- The Who – Un poste de batteur mythique, repris avec respect et puissance
- Oasis – Une période charnière où son jeu a redonné du souffle au groupe
- Johnny Marr – Des sessions studio où il a su mettre en valeur les mélodies du guitar hero
- Les Lightning Seeds – Une touche pop où il a montré une autre facette de sa palette
- Son propre projet SSHH – Un terrain d’expression plus personnel, plus brut
Artiste / Groupe | Période | Rôle | Style musical | Contribution marquante |
---|---|---|---|---|
The Who | Depuis 1996 | Batteur principal | Rock classique / hard rock | Relève du flambeau de Keith Moon avec puissance |
Oasis | 2004 – 2009 | Batteur de tournée et studio | Britpop / rock alternatif | Participation à l’album « Don’t Believe the Truth » |
Johnny Marr | Années 2010 | Session drummer | Indie rock | Un groove sobre au service de la guitare |
Lightning Seeds | Années 1990 | Batteur studio | Pop rock | Un son plus léger, mais toujours précis |
SSHH | Depuis 2014 | Co-fondateur et batteur | Rock garage / punk | Liberté totale dans la création et l’interprétation |
Alors, héritier ou caméléon ? Peut-être un peu des deux. Zak Starkey a cette rare capacité à honorer l’histoire tout en restant un artisan du présent. Il ne cherche pas à briller seul, mais à faire briller la musique. Et c’est peut-être là que réside sa vraie légende.